Bricoleur du Dimanche
Un homme installant un matériau d'isolation de toit sur le toit d'une maison en construction
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L’isolation des combles par l’extérieur

Présentation et méthodes d’isolation des combles par l’extérieur :

Le principe de l’isolation des combles par l’extérieur consiste à ajouter une ou plusieurs couches d’isolation au-dessus de l’ossature de la charpente de façon à optimiser les performances thermiques de l’ensemble. Et c’est seulement après, sur ce surplus de matériaux, que viendra s’installer le parement définitif de la toiture composé selon votre goût de tuiles en terre ou d’ardoise. Pour procéder à la mise en œuvre de l’isolation des combles par l’extérieur, vous avez le choix entre la méthode d’isolation sarking* classique avec laquelle est fixé mécaniquement un platelage sur les chevrons et l’isolation extérieure par panneaux de toiture.

Dans le premier cas, le platelage choisi qui peut tout aussi bien être composé de contreplaqué, de plaques de plâtre hydrofuge, de panneaux de particules ou même de bois massif doit impérativement être pourvu d’un pare-vapeur. C’est sur ce dernier que va reposer l’isolant thermique, disposé en deux couches croisées minimum. Le contre-chevronnage qui vient ensuite sera alors fixé sur les chevrons au travers des couches isolantes. Puis, avec la pose des liteaux pourra s’effectuer la réalisation de la couverture du toit. Selon le type d’isolant utilisé ou les particularités climatiques de la région, l’ajout d’un écran de toiture peut aussi être nécessaire.

Dans le second cas, les panneaux de toiture se démarquent par l’emploi de produits fabriqués prêts à l’emploi et conçus spécifiquement pour cet usage. En effet, les panneaux de toiture ne sont pas de simples planches de bois, mais des éléments composites. Deux sortes de panneaux de toitures sont commercialisées. Les caissons chevronnés, constitué d’un parement de plafond, de deux ou trois chevrons intégrés et d’isolant thermique, et les panneaux sandwich qui comme leurs noms l’indiquent contiennent un isolant thermique pris entre un parement d’un côté et une plaque de panneau à particules hydrofugés de l’autre.

Avantages et limites de l’isolation des combles par l’extérieur :

Le grand avantage de ces différentes méthodes est qu’elles permettent toutes d’isoler thermiquement sans empiéter sur l’espace habitable des combles comme le procédé d’isolation par l’intérieur l’impose. Il y a certes quelques phénomènes de ponts thermiques ponctuels dus aux éléments en bois eux-mêmes, mais les performances thermiques générales restent correctes.

De même, ces dispositifs d’isolation par l’extérieur respectent bien les règles de ventilation naturelle de la charpente. Cette ventilation est essentielle, car sans elle la condensation s’opère avec toutes les dégradations qui en découlent. Non seulement, les performances d’isolation diminuent au cours du temps, mais, surtout, la bonne santé de votre toiture est directement mise en danger avec de coûteux travaux à la clé contre la moisissure ou le traitement contre les xylophages. Dans la méthode de sarking avec platelage, c’est le contre-chevronnage qui assure une ventilation suffisante. Dans les caissons chevronnés, l’isolant intérieur ne va pas tout à fait jusqu’en haut des chevrons, laissant un petit espace vide pour que la toiture respire.

Côté réalisation, il convient lors de l’usage de panneaux de toiture d’opter pour des panneaux dont la longueur est identique au pan de votre toit. Cela vous facilitera grandement le travail. Mais, si ce n’est pas faisable, il existe des produits spéciaux pour effectuer les raccords au niveau des pannes. Plus largement, la réalisation de l’isolation de la toiture par l’extérieur demande beaucoup de manipulations et impose par la présence d’éléments de grandes dimensions d’avoir recours à un engin de levage.

Principaux points de différenciation des techniques d’isolation des combles par l’extérieur :

Comparées à la méthode de sarking avec platelage, celles utilisant des panneaux de toitures assurent une exécution plus rapide et moins compliquée grâce à ces panneaux prêt-à-poser. Les panneaux sandwich sont fermés sur les côtés pour assurer une parfaite étanchéité à l’air entre eux. Certains modèles sont munis de contre-liteaux pour une fixation perpendiculaire aux pannes (comme pour les caissons chevronnés) plutôt qu’une installation sur chevrons parallèle aux panes quand ils sont fournis nus.

Plus commodes, les panneaux de toiture intègrent directement une face décorative à orienter côté combles. Il n’y aura donc pas d’étape d’ajout de revêtement intérieur à prévoir sur les plafonds des combles par la suite. Deux étapes en une ainsi qu’une assez grandes variétés de parements disponibles (contreplaqué, lambris, revêtement vinyle, bois massif, plâtre hydrofuge…). En revanche, ces panneaux ne proposent que peu de variété dans les isolants qu’ils utilisent, du moins pour les produits actuellement sur le marché. L’assortiment se limitant le plus fréquemment aux plastiques alvéolaires ou aux laines minérales.

Si vous souhaitez plus de liberté pour élire le matériau isolant qui correspondra mieux à vos attentes, préférez pour cela la technique de sarking à platelage et contre-chevronnage. Seuls impératifs, l’isolant ne doit pas être hydrophile et doit procurer une résistance à la compression adéquate. Parmi eux, par exemple, le verre cellulaire, le polypropylène expansé, le polyuréthane, la laine minérale bien sûr ainsi que les panneaux en fibres de bois.

* La solution Sarking permet d’insérer un lit continu d’isolant rigide entre la charpente et la couverture. La charpente supporte les éléments de couverture par l’intermédiaire de contre-chevrons.

Rédaction

1 commentaires

  • Ah ouais, vraiment cool l’article sur l’iso par le toit ! Je savais pas trop comment ça marchait, mais après avoir lu, je me dis que c’est peut-être une bonne idée pour ma maison. Le truc du sarking a l’air top pour garder la chaleur sans tout chambouler dedans. Ça donne à réfléchir pour les projets de réno !