Bricoleur du Dimanche
Un homme avec un casque de chantier réalisant le bardage d'une nouvelle maison
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L’isolation par l’extérieur grâce à un bardage rapporté

Présentation et principes de l’isolation grâce à un bardage rapporté :

L’isolation par bardage rapporté se décompose en deux parties distinctes, d’un côté, une ossature qui structure l’édifice et de l’autre, un habillage extérieur aussi qualifié de peau. Les bardages servant à ce type d’isolation peuvent être traditionnels ou non. Les traditionnels répondants à la norme DTU tandis que les non traditionnels doivent au préalable être assujettis à un avis technique définissant les conditions de mise en œuvre à appliquer.

Les peaux des bardages traditionnels sont faites de petits éléments et peuvent par exemple être en ardoise, en terre cuite, en béton ou tout simplement en bois. Les non traditionnels, eux, peuvent présenter des peaux en pierre, en céramique, en stratifié ou même en mortier de résine avec une ossature qui peut tout aussi bien être en bois qu’en métal. À noter que l’ossature en bois, qu’elle soit traditionnelle ou non traditionnelle, peut faire l’objet d’un traitement contre l’humidité ou les attaques d’insectes en fonction de la nature du bois employée.

Gains d’isolation et principaux types de bardages rapportés :

Il existe plusieurs types de bardages rapportés parmi lesquels se distinguent notamment ceux à réseau simple et ceux à doubles réseaux. Les doubles réseaux sont recouverts de lisses ou de liteaux supplémentaires qui s’intercalent entre les chevrons et le bardage final. En outre, la disposition de l’isolant peut également varier. L’isolant en une couche peut être soit posé entre les chevrons soit en dessous. L’isolant en deux couches, lui, peut soit combiner les deux soit maintenir les deux couches isolantes derrière les chevrons, comme c’est le cas avec l’isolation en madrier avec deux couches de panneaux en fibres de bois.

Côté performances, l’isolation grâce à un bardage rapporté offre un bon rendu autant du point de vue thermique qu’acoustique. Ceci, sans rompre l’inertie thermique initiale du mur à isoler comme c’est le cas lors d’une isolation par l’intérieur. Au contraire, l’inertie en est même accrue. Pour un bardage d’isolation monté sur patte d’équerre à partir d’un mur de briques en terre cuite de 17,5 cm d’épaisseur avec une couche de laine minérale de 20 cm, le coefficient U obtenu est estimé à 0,17 W/m2.K. L’épaisseur de l’isolant utilisé et la constitution du mur de base influençant grandement le résultat final.

Les bons usages de l’isolation à bardage rapporté :

Pour pérenniser les performances de l’isolation à bardage rapporté dans le temps, il est indispensable d’aménager une lame d’air entre l’isolant et la peau externe de votre réalisation. Cette lame d’air a un rôle très important, car c’est grâce à elle que la vapeur d’eau provenant de l’intérieur peut s’échapper. D’où une bonne aération des pièces de bois de la structure qui rend inutile l’installation de pare-vapeur en sus et protège des dégâts de l’humidité.

En revanche, il ne doit surtout pas demeurer de lame d’air entre l’isolant et le mur sous peine de risque de condensation interne à la paroi. Par contre, en fonction du genre de peau choisi, il peut être utile de recouvrir la face extérieure des chevrons avec une bande d’étanchéité.

Pour les bardages avec isolants en deux couches ou sur paroi en madriers, il faut bien penser à installer une grille de protection métallique à placer tout le long de la partie inférieure du bardage de manière à interdire l’entrée aux rongeurs qui risqueraient d’y faire des ravages.

Les chevrons du bardage se fixent au mur selon deux pratiques. La première, la fixation directe, est la plus simple à réaliser, mais peut occasionner des ponts thermiques ponctuels justement au niveau des chevrons. La seconde, par patte d’équerre, espace les chevrons vis-à-vis du mur et permet d’y glisser de l’isolant réduisant ainsi les ponts thermiques ponctuels aux points de fixation métalliques. Lors d’une pose en deux couches avec pattes d’équerre, l’idéal est d’opérer un décalage des panneaux d’isolant pour que les jointures ne coïncident pas.

Rédaction

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