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Deux truelles posées sur un mur en béton en construction
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L’isolation répartie : à quoi sert-elle ?

Qu’est-ce que l’isolation répartie ?

Contrairement aux procédés de construction classiques qui séparent les étapes de construction en plusieurs temps, commençant par monter la structure avant de l’isoler, l’isolation répartie utilise des matériaux qui remplissent deux fonctions : porter la structure et isoler. Une solution deux en un, soit une économie de temps puisqu’un second passage pour ajouter une isolation rapportée en plus du bâtit n’est plus nécessaire. Cela se traduit par une forte épaisseur des murs, comprise entre 35 et 50 cm. Une concession indispensable car à partir d’une épaisseur inférieure à 30 cm rend obligatoire l’ajout d’isolants rapportés sous forme de panneaux ou de rouleaux.

Cette réduction du nombre d’étapes de la construction qui permet également de réduire les délais de construction et facilite par la suite les poses du réseau électrique et de la menuiserie, avec une réduction significative des ponts thermiques à ce niveau. Les chantiers sont de ce fait plus propres puisque les éléments mono-murs produisent sensiblement moins de déchets que les chantiers classiques. Le revers de la médaille se traduit néanmoins par une hausse du budget évalué entre 5 et 10%. À nuancer toutefois avec les économies faites sur l’isolation pure, les matériaux et les économies d’énergie faites par la suite.

Performances thermiques globales et présentation de la gamme en isolation répartie :

Les performances en termes d’isolation thermique pour l’ensemble des matériaux répondant aux exigences de l’isolation répartie sont, de manière générale, bonnes, voire très bonnes, et permettent de jouir d’un intérieur tempéré toute l’année. À l’exception des blocs mono-murs en billes d’argile expansée aux capacités thermiques moyennes qui nécessitent l’apport d’isolants rapportés pour un confort total. Pour les constructions en blocs mono-murs en terre cuite, la qualité de l’isolation est aussi fonction de la bonne réalisation des joints, les joints verticaux ou les joints au mortier de ciment entraînant l’apparition de ponts thermiques.

Au niveau de l’isolation acoustique, les degrés d’isolation vont de correcte (pour les mono-murs en terre cuite et argile expansée) à très bon (pour les blocs bimatières). Mais avant d’aller plus loin, il est important de mieux connaître les différents types de mono-murs disponibles en isolation répartie. Ils sont cinq en tout, certains un peu moins courants que d’autres. Les plus populaires étant sans doute le béton cellulaire (1) et les mono-murs en terre cuite (2). Mais il existe aussi les blocs bimatières et les mono-murs en billes d’argile expansée ou en pierre ponce (roche volcanique) (3).

Isolation répartie, l’utilisation des mono-murs en construction :

Les matériaux d’isolation répartie sont une variante de construction, mais en aucun cas une sous famille. Ils possèdent leur lot d’atouts et d’inconvénients, comme tout autre matériau. Le béton cellulaire, par exemple, est très solide. Un mur de 20 cm d’épaisseur monté en ce matériau peut supporter jusqu’à 12 tonnes par mètre linéaire et est capable, de ce fait, d’être utilisé pour bâtir des immeubles jusqu’à 5 étages. Par comparaison le même mur en parpaings pourrait supporter 13,3 tonnes.

Les blocs bimatière, composés d’une partie intérieure en silicocalcaire et d’une partie extérieure en béton cellulaire pour ses performances isolantes (les deux étant collées l’une à l’autre), peuvent aussi servir aux logements collectifs. Il y a en fait deux types de blocs bimatière, les « lourds » pour la construction d’immeubles et les « légers » pour l’habitat individuel. Ces derniers sont assez simples à monter, car munis de rainures qui les rendent emboîtables et, du même coup, très accessibles pour les auto-constructeurs.

Tous d’origine minérale, les mono-murs et autres éléments de l’isolation répartie ne craignent ni le feu, ni la moisissure, ni les insectes ou les rongeurs. La plupart sont en outre des régulateurs hygrométriques, permettant aux murs de l’habitation de respirer et, par là même, de réguler le taux d’humidité ambiant avec à la clef un air intérieur plus sain ni trop sec ni trop humide. Côté mise en œuvre enfin, ils sont économiques en eau et offrent un nettoyage facile grâce au montage à joints minces en opposition au classique montage au mortier de ciment. Sur le marché pour chacun d’entre eux, en plus des blocs rectangulaires classiques ont été développés de nombreux éléments de construction spécifique tels que les linteaux, les blocs d’angles, les blocs de chaînages, les blocs en U, etc.

Rédaction

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