Bricoleur du Dimanche
Un ouvrier en tenue de chantier réalise l'isolation d'une ventilation sous le toit
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La VMC double flux

Fonctionnement d’un VMC double flux

Comme son homologue simple flux, la VMC double flux possède un moteur électrique qui entraîne un système de ventilation pour forcer la circulation de l’air. La majorité des modèles en possèdent cependant deux : un pour aspirer l’air vicié, et un pour insuffler l’air frais prélevé à l’extérieur. Si l’on se cantonnait à cela, le comportement serait semblable à celui d’une VMC simple flux. La force de ce système réside dans la présence d’un échangeur de chaleur qui va permettre en hiver de prélever de la chaleur sur l’air extrait pour la communiquer à l’air injecté, et l’inverse en été. Grâce à cet élément, on limite l’impact de la ventilation sur la température du logement.

Certains modèles de VMC double flux possèdent un système permettant de ne pas passer par cet échangeur ( bypass ). Cette option permet de profiter de la chaleur extérieure en demi-saison, ou de la fraîcheur de la nuit en été pour réguler la température du logement. Afin de fonctionner correctement, il doit donc être piloté par un thermostat d’ambiance qui compare la température de consigne qui lui est donnée, la température extérieure et celle du logement. Si la température extérieure est plus proche de la température de consigne que celle du logement, le thermostat active alors le bypass.

Tout comme les VMC classiques, les VMC double flux peuvent également posséder un hygrostat qui va déterminer quelle est l’humidité actuelle de l’air. En cas de besoin, ce dernier pourra passer automatiquement le VMC en vitesse rapide pour éliminer au plus vite ce surplus d’humidité.

L’installation d’une vmc double flux

L’installation d’une vmc double flux nécessite pour fonctionner un double réseau de bouches : un pour l’aspiration, et un pour le renouvellement de l’air. Afin de fonctionner correctement, ces deux réseaux doivent être constitués de gaines isolées, faute de quoi les économies réalisées par l’appareil pourraient être grevées par les pertes des conduites. Ceci est d’autant plus vrai si les conduites en questions passent par des combles non chauffées ou toute autre portion non isolée de la maison. Cette étape peut s’avérer particulièrement complexe en rénovation, cela rend même parfois impossible l’installation d’un tel système.

Comme pour les VMC classiques, il faudra veiller à ce que l’air puisse facilement circuler dans le logement. Au besoin, il faudra donc recouper le bas des portes afin que flux d’air puisse circuler librement. Par contre, contrairement à une VMC classique, la VMC double flux ne nécessite pas de prises d’air aux fenêtres, bien au contraire. Pour maximiser l’efficacité de l’échangeur thermique il faudra veiller à ce que la maison soit le plus étanche possible : tous les échanges d’air avec l’extérieur passeront ainsi par l’échangeur, ce qui minimisera d’autant les pertes de chaleur.

La VMC double flux en chiffres.

Le premier chiffre qui vient à l’esprit quand on parle d’un appareil est son prix. Dans le cas d’une VMC double flux, un kit comprenant le caisson principal, les caissons de distribution éventuels, les gaines et les bouches s’échelonne entre 1000 et 5000 €. À cela il faudra éventuellement ajouter la pose par un artisan qualifié si vous n’effectuez pas les travaux vous-même, ce qui peut grandement varier selon la difficulté du chantier. En prenant une fourchette large, on peut donc estimer que le budget nécessaire à l’installation d’une VMC double flux peut varier de 1000 € ( modèle basique, pose faite soi-même) à 7000 € pour un modèle haut de gamme posé par un artisan.

Les constructeurs estiment que la VMC double flux permet d’effectuer des économies de chauffage de l’ordre de 10 à 20 %. Pour une VMC posée par un artisan payée 5000 € en tout (pose et main d’œuvre ) et une maison qui consomme 1000 € de chauffage par an, il faudra donc entre 25 et 50 ans pour rentabiliser le système. Si l’on raisonne sur un plan financier pur, il faut donc bien optimiser son investissement pour qu’il soir rentabilisé en un temps raisonnable.

Rédaction

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