22 avril 2021
Auteur(s):
Céline_BDD
Si la mousse polyuréthane projetée s’est imposée ces dernières années en matière d’isolation de bâtiments, ce n’est pas un hasard. En effet, côté polyvalence et performances, elle est sans égal. Par contre, projeter de la mousse PUR à cellules fermées n’est pas sans conséquence pour l’environnement ! Les nouvelles mousses PUR à cellules ouvertes sont-elles la réponse ? On fait le point pour vous.
Le polyuréthane est une matière plastique très présente dans nos vies, sous différentes formes. Apparue après la 2de guerre mondiale en remplacement peu à peu du caoutchouc, elle est d’abord utilisée dans la construction en mousse rigide projetée (ou en panneaux), puis souple.
Pour obtenir une mousse polyuréthane rigide, on ajoute du gaz (= agent de gonflement) au polyuréthane liquide ainsi que d’autres composants (stabilisants, agents ignifuges, catalyseurs...). Sous l’effet de la chaleur et du mélange de composants, le gaz s’évapore et se trouve emprisonné dans les composants plastiques (= polymères). Cette réaction chimique produit une mousse très performante, mais aussi hautement toxique pour l’environnement :
Quel que soit le gaz utilisé, la mousse PU rigide est nocive, même si l’utilisation de plastique recyclé est un atout. L’utilisation d’un agent gonflant est impactant pour la planète de même que l’origine pétrochimique des polyuréthanes.
Très dense et polyvalente, cette mousse isolante offre par contre une robustesse sans égal et une excellente résistance thermique (R6). Quant à sa conductivité, c’est la plus faible de tous les isolants ! Préparée directement sur le chantier, elle :
Depuis 2019 (Protocole de Montréal à Kigali – 2016), les pays développés sont tenus de réduire progressivement les HFC jusqu’à leur extinction totale en 2050. Ils avaient dû remplacer les CFC suite au protocole de Montréal (1987).
Une quatrième génération d’agents de gonflement émerge depuis 2010, plus environnementale (?) : les HFO ou Hydrofluoréléfines. Alors que les HFC ont un potentiel de réchauffement 1400 fois plus élevé que le CO2, celui des HFO serait inférieur à 1 !
Quel est donc cet agent gonflant miraculeux qui remplace le gaz dans la mousse isolante ? Et bien tout simplement l’Eau ! Les mousses HFO prennent vie avec une réaction à l’eau.
Composée à 99 % d’air, cette mousse de très faible densité est également très performante en matière d’isolation thermique et phonique. Légère, elle est recommandée pour les surfaces très fragiles, les vides sanitaires, les murs friables en pierre...