Bricoleur du Dimanche
Mains d'un homme en gants jaunes et verts qui découpe un isolant en fibres avec un ciseau
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Les principaux isolants d’origine végétale

Des végétaux isolants pour l’habitat, présentation des stars de la famille :

Ce qui fait qu’une plante constitue ou non un bon candidat à la conception d’un isolant tient à la nature de ses fibres et à ses propriétés intrinsèques. Mais au risque d’en décevoir certains, il est rare de trouver actuellement sur le marché des produits finis 100% naturels. En effet, pour beaucoup sont rajoutés dans leur composition pour des raisons de stabilité des liants synthétiques (chanvre, liège et fibres de coco), des fibres de polyester (lin et laine de coton) ou des produits de traitement naturels ou non contre le feu, les insectes, les rongeurs ou les champignons. L’ensemble présentant tout de même un bilan écologique des plus acceptables, surtout en comparaison d’autres matériaux utilisés dans le domaine de l’isolation.

Pour cet article sur les principaux isolants d’origine végétale, nous nous intéresserons plus spécifiquement au chanvre, à la chèvenotte, aux fibres de coco, au liège, au kenaf, à la laine de coton, au lin et à la ouate de cellulose. Parmi ces huit isolants végétaux, un seul, la ouate de cellulose provient obligatoirement de la filière du recyclage, plus précisément de celle du papier avec le recyclage de journaux et de coupes neuves d’imprimerie. Deux autres, le liège et la laine de coton, peuvent provenir soit de la plante directement soit être recyclés. Le plus souvent pour la laine de coton, on constate un mélange des deux, avec un effet positif sur le prix et un intérêt écologique supplémentaire, car la culture du coton si elle n’est pas biologique peut s’avérer très polluante avec une utilisation massive des pesticides et une consommation très élevée en eau.

Les bonnes performances d’isolation thermique des isolants d’origine végétale :

Les isolants d’origine végétale n’ont rien à envier aux autres isolants et ne sont pas moins efficaces. Au contraire, ils affichent de façon globale de bonnes performances d’isolation thermique. Quant à leurs capacités phoniques, elles sont bonnes à excellentes (kenaf et fibres de coco en panneaux). Il convient donc de faire un point précis de vos attentes pour arrêter votre choix.

Dans certains cas les propriétés de différents matériaux peuvent même se combiner. En restant dans le domaine des isolants purs, il peut s’agir de panneaux sandwich composés d’une couche de liège à l’intérieur et de deux couches de fibres de coco (provenant de la coque de la noix de coco). Ou bien, d’un matériau mixte le corkoco qui est un mélange de fibres de coco et de liège. En sortant légèrement des isolants à strictement parler, il peut aussi être question de matériaux composites comme les enduits isolants à la chèvenotte (issue du cœur de la tige du chanvre), les mortiers allégés réalisés avec l’incorporation de granulés de liège ou d’élément de construction à vertus isolantes à base de chaux et de kenaf (plante cousine du coton et de la même famille que le chanvre).

Du point de vue de la régulation de l’hygrométrie, l’emploi de quelques-uns de ces isolants d’origine végétale peut également s’avérer bénéfique. Le lin, le kenaf et la ouate de cellulose possèdent cette particularité qui fait qu’ils régulent l’humidité ambiante en l’absorbant puis en la restituant quand il le faut. C’est un procédé naturel très sain qui permet aux murs de respirer.

Modes d’application et utilisations des isolants d’origine végétale :

Les isolants d’origine végétale sont disponibles sous de nombreuses formes et peuvent servir à de multiples usages. Le chanvre, le lin, le kenaf, la laine de coton, le liège et les fibres de coco sont des isolants assez généralistes dans le sens où ils peuvent être employés pour toutes les applications courantes en isolation./ : Pour l’isolation des murs, des toitures et des sols.

Le chanvre est vendu sous forme de rouleaux avec pare-vapeur, le lin et le kenaf en panneaux et en rouleaux (avec pare ou freine vapeur), les fibres de coco et le liège en rouleaux, panneaux et vrac. La laine de coton peut aussi se présenter sous la forme de feutres fins et est alors destinée à l’isolation acoustique de chape ou plancher flottant. À noter que le lin est sujet aux tassements lorsqu’il est utilisé en isolation verticale.

Plus spécifique, la chèvenotte sert principalement en vrac pour combler des vides de construction par insufflation ou pour remplir des combles perdus. La ouate de cellulose existe en panneaux ou en granulés pour l’épandage dans les combles ou pour remplir les planchers. Néanmoins, elle nécessite lors de sa manipulation la mise de protection (gants, lunettes, masque) et un savoir-faire technique élevé qui font que sa mise en œuvre est réservée aux pros.

Rédaction

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