Bricoleur du Dimanche
Un homme avec un masque en train de poser l’isolation d’un mur
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Réussir son isolation selon des critères phoniques

Les différents types de sons

Tout comme il existe plusieurs types de transferts de chaleur, plusieurs types de sons sont identifiables. La première catégorie, la plus connue, est la famille des bruits aériens regroupant l’ensemble des sons transmis dans l’air comme le trafic routier ou aérien, les conversations… La seconde famille englobe tous les bruits de chocs ou bruits solidiens : talons hauts, enfant qui joue aux billes sur le carrelage de l’étage, chutes de vaisselles, perceuse à percussion… Dans ces exemples, le bruit est transmis au travers un matériau physiquement solide.

Les indices caractérisant l’isolation phonique

Les deux premiers indices R,w et Ln,w correspondent respectivement aux familles de bruits évoqués dans le paragraphe précédent: les bruits aériens pour R,w et les bruits solidiens pour Ln, w. Le premier indice, R,w peut être, dans certains cas, subdivisé en deux indices distincts: Rw+c, correspondant aux bruits de moyennes et hautes fréquences (cris d’enfants, oiseaux), et Rw+Ctr correspondant aux bruits riches en basses fréquences (Trafic routier ou aérien, les basses d’un concert). Dans tous les cas, plus la valeur est grande, meilleure sera l’isolation acoustique concernée.

Enfin, il existe un autre indice, alpha, représentant la capacité d’un matériau à combattre la réverbération des ondes sonores au niveau de sa surface. Cet indice sera particulièrement intéressant par exemple pour un audiophile cherchant à installer une salle d’écoute, ou pour traiter un problème à sa source: isolation d’une pièce potentiellement bruyante pour limiter la transmission des sons aux autres. Cet indice est compris entre 0 (une réflexion totale) et 1 (absorption totale). Plus il sera proche de 1, plus le revêtement limitera la propagation du son.

La résistance aux incendies

Enfin, il existe une dernière famille correspondant à la résistance des matériaux au feu. Elle correspond en pratique au temps de résistance d’un matériau à une température donnée.

Le système français recense les niveaux suivants :

  • M0 incombustible
  • M1 non inflammable
  • M2 difficilement inflammable
  • M3 moyennement inflammable
  • M4 facilement inflammable

Au niveau européen un classement plus fin existe (de l’ininflammable au plus inflammable) :
A1, A2, B, C, D , E et F.

Le choix de l’isolant

Malgré ces indices et ces critères, le choix d’un isolant n’est pas aisé, car cela demande de connaître avec précision le type de son ou de bruit que l’on souhaite limiter. De plus, isolation phonique ne garantit pas toujours isolation thermique. Avant de se lancer dans son projet, il faut donc prioriser ses besoins : isolation thermique, phonique ou encore les deux. Une fois les besoins clairement identifiés, un certain nombre de contraintes peuvent s’appliquer pour réduire le choix : prix, qualités écologiques ou sanitaires des matériaux, disponibilité, épaisseur, facilité de pose, résistance au feu, etc.

Enfin, dans certains cas, il peut être souhaitable de combiner plusieurs matériaux ou produits pour obtenir un résultat satisfaisant à un coût acceptable. Ainsi, il peut être envisageable dans les combles d’une maison d’utiliser une couche de laine de roche, puis de lui ajouter une couche d’un isolant réfléchissant pour limiter les pertes par rayonnements. De même dans une maison, il peut être envisageable de piéger une couche d’isolant phonique entre deux couches de panneaux de plâtre.

Rédaction

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