L’intérêt d’une bonne isolation n’est plus à prouver. Sur le plan thermique, elle permet d’assurer le confort d’une température agréable et stable de l’air ambiant sans déperditions et quelles que soient les conditions climatiques extérieures. Aussi utile en été qu’en hiver, l’isolation participe à la limitation des dépenses d’énergies liées à la climatisation et au chauffage. Ainsi le fait de bien isoler sa maison limite les émissions de gaz à effets de serre, ce qui est à la fois économique et écologique. De plus, une bonne isolation thermique prend soin de votre habitat en évitant les effets de condensation d’humidité qui risqueraient d’affaiblir et de dégrader les matériaux de construction.
Sur le plan phonique, l’isolation réduit et limite la propagation des sons à travers les structures que sont les murs, sols et toitures. C’est un confort acoustique très appréciable qui préserve de la nuisance des bruits extérieurs et intérieurs provenant de la circulation, des passages aériens, d’une pièce ou d’un appartement voisin et de vos installations ménagères. Un bon isolant est donc avant tout un mauvais conducteur.
Des isolants performants
Au risque de casser un préjugé, les isolants écologiques élaborés à partir de matières naturelles animales, minérales ou végétales ne sont pas des sous catégories d’isolants traditionnels. Leurs performances ne font pas défaut et présentent des propriétés d’isolation équivalentes voire supérieures aux matériaux couramment utilisés. Ils ne sont pas non plus sensibles aux risques d’incendies comme on pourrait le craindre ou le croire.
Certains d’entre eux sont naturellement incombustibles, quant aux autres ils peuvent bénéficier d’un traitement écologique au sel de bore qui les rend ignifuges tout en les protégeant des attaques d’insectes et de parasites ainsi que de l’apparition de champignons ou de moisissures. De surcroît, la grande majorité d’entre eux possède des propriétés hygrométriques intéressantes qui se traduisent par une perméabilité à la vapeur d’eau. Celle-ci les rend capables de capter l’excès d’humidité contenue dans l’air ambiant et de la restituer au besoin. L’un des champions de ce procédé n’est autre que l’isolant en laine de mouton (photo ci-contre). Les matériaux isolants écologiques sont nombreux et beaucoup ont déjà fait leurs preuves. Certains étaient par ailleurs les invités de la troisième édition du salon «Bâtir écologique » qui s’est tenu à la Cité des Sciences et de l’Industrie de la Villette à Paris les 1, 2 et 3 décembre dernier.
Une large gamme pour tous les travaux
Ce salon, organisé par des bénévoles passionnés et des professionnels de la construction écologique, est un rendez-vous annuel avec le public basé sur des présentations de produits, des échanges entre les visiteurs et les exposants, des expositions et des démonstrations.
Cette année nous avons par exemple pu voir la maison en paille et, au niveau de l’isolation, la laine de mouton bien sûr mais aussi le chanvre, la fibre de bois, le liège et les différentes versions de briques monomurs (photos) en argile et en thermopierre. Un véritable panel d’une partie des isolants écologiques les plus commercialisés, auquel il est possible d’ajouter le coton, la fibre de coco, la laine de cellulose, la perlite, les plumes de canards, le verre cellulaire…
Les différents produits de l’isolation écologique peuvent ainsi être regroupés en deux grandes familles : les isolants de revêtements, déclinés en panneaux, en rouleaux et/ou en vrac et les isolants de bâti avec les briques monomurs. Tous utilisent le pouvoir naturel et isolant de l’air qu’ils emprisonnent chacun à leur manière par l’intermédiaire d’alvéoles, de cavités, de fibres ou de micro-cellules assurant ainsi une faible conduction thermique et la limitation de propagation des ondes sonores. Ils peuvent être aussi bien utilisés en construction qu’en rénovation.
Bien entendu, comme dans tout mode de production industrielle, l’élaboration de ces isolants requiert une énergie (énergie grise) plus ou moins importante qui est fonction des modes d’acheminement, de fabrication, de recyclage. . . Mesurés en différents niveaux d’énergie grise, prenant compte l’ensemble de ces facteurs, il devient possible d’effectuer un classement des produits selon leur consommation d’énergie et de dresser un bilan écologique des degrés de pollution émis, pouvant donner lieu à la prise de nouvelles mesures. Aussi la production est-elle évaluée en classes à faibles, moyennes et fortes demandes en énergie grise. Parmi les isolants écologiques à faible énergie grise, on retrouve le bois feutré, le chanvre, la laine de mouton et les plumes de canards préalablement cités.
Pour un mieux vivre écologique
D’une façon générale le recours à l’usage des matériaux isolants écologiques s’inscrit dans une volonté de qualité de vie plus saine pour l’homme afin que son habitat respecte l’environnement. C’est l’art du mieux vivre écologique dans un confort naturel sans risque pour la santé. C’est aussi une question de développement durable dans le sens où les producteurs utilisent des matières premières naturelles disponibles, dont la grande majorité est renouvelable et/ou recyclable.
Pour en savoir plus consultez nos rubriques Fiches Matériaux Isolants et Matériaux écologiques.
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