Bricoleur du Dimanche
Plusieurs feuilles de toile de verre posées les unes sur les autres
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La toile de verre, un classique toujours d’actualité

Utiliser de la toile de verre pour habiller ses murs n’a rien de révolutionnaire et pourtant, quand il est question de refaire sa décoration intérieure, c’est rarement à elle que l’on pense en premier. Oubli, effet de mode ou injustice ? Ce type de revêtement a pourtant tout pour plaire car il permet de rompre l’uniformité de la peinture tout en offrant beaucoup plus de libertés créatives que le papier peint. Bricoleurdudimanche met la toile de verre à l’honneur cette semaine et vous invite à la (re)découvrir.

La toile de verre, en bref.

La toile de verre fait partie de la grande famille des revêtements muraux. Commercialisée sous la forme de rouleaux, elle est l’un des nombreux produits dérivés du verre. En effet les fibres de verre extrêmement fines, qui la composent et lui assurent sa solidité, sont fabriquées par étirement, lorsque le verre est rendu malléable à haute température. C’est le tissage de ces fibres de verre qui donne à la toile de verre son aspect si particulier et imprime sa surface de reliefs.

Et question relief, vous avez le choix. Il existe en effet un grand nombre de modèles de toiles de verre dont les motifs créés par ses mailles sont tout aussi variés. Vous pourrez ainsi choisir entre la traditionnelle toile de verre à chevrons, préférez le rendu des décors en losanges, la sobriété des lignés ou des lattés, optez pour un aspect crépi.

Caractéristique et utilisation.

Souvent employée dans le domaine de la rénovation en vertu de ses performances, la toile de verre n’est pas pour autant à cantonner dans cet usage et s’emploie tout aussi pour revêtir des murs et/ou des plafonds neufs. Néanmoins, il est vrai que sa structure s’adapte particulièrement bien aux murs irréguliers, ce qui a notamment pour effet de faciliter sa pose. De plus, le fait que la toile de verre résiste assez bien aux contraintes et au travail des surfaces s’avère être un réel avantage. Un bon moyen pour prévenir et limiter l’apparition des fissures et microfissures tout en bénéficiant d’un revêtement décoratif.

Mais, il serait par contre dommageable de la considérer comme une solution « magique » avec laquelle il suffirait de cacher les dégradations pour qu’elles disparaissent. Aussi si vous désirez recourir à la pose de la toile de verre sur un mur abîmé, cela ne doit pas vous empêcher de bien préparer ce mur à l’accueillir ni de colmater les fissures visibles. Sans quoi, vous risquez de vous exposer à dommages ultérieurs.

Quoiqu’il en soit, une toile de verre sait se montrer avantageuse non seulement par la solidité que lui confère sa composition en verre et lui assure une très bonne résistance aux chocs, mais aussi pour sa bonne tenue et sa durabilité dans le temps. Étanche et imputrescible, elle trouve sa place partout dans la maison y compris la cuisine et la salle de bain. Son entretien est relativement facile, un peu d’eau claire ou savonneuse suffit, même s’il est vrai que les reliefs ont quelque peu tendance à accrocher la poussière. Enfin, son classement M0 au feu est un gage de sécurité garantissant son caractère ininflammable.

Toile de verre et mise en oeuvre.

Poser de la toile de verre n’a rien de très compliqué ni de particulier et est même tout à fait similaire à la pose d’un papier peint classique avec une pose par lés et des gestes de marouflage. Pas besoin d’être un professionnel, mais prenez bien garde à ne pas bâcler votre travail pour autant car une mauvaise pose pourrait se traduire comme pour un papier peint classique par l’apparition de cloques, caractérisées par la présence de bulles d’air, ou pire par des problèmes d’humidité. Pour opérer, vous aurez d’ailleurs le choix entre deux possibilités : la toile de verre à encoller, pour laquelle il existe d’ailleurs des colles spéciales, et la toile de verre préencollée.

Une fois la toile de verre en place, il ne vous restera plus qu’à la recouvrir de deux bonnes couches de peinture. Une couche d’impression, ou sous-couche, à laquelle succédera une couche de finition. A moins que vous n’ayez choisi un modèle de toile de verre pré-peinte, dite « monocouche » pour gagner un peu de temps et faciliter encore plus votre travail.

La toile de verre pourrait donc être qualifiée en tant que revêtement à peindre et du point de vue de sa mise en œuvre comme une sorte d’hybride entre le papier peint et la peinture. Cette combinaison des deux en un implique bien évidement un investissement un peu plus élevé quant au temps passé à la réalisation et, bien sûr, du point de vue financier. Entre le revêtement, la colle et la peinture, le prix d’achat de la toile de verre revient évidement un peu plus cher au m2 que la grande majorité des papier peints mais n’est pas non plus exorbitante et reste accessible au plus grand nombre.

Quelle peinture utiliser sur une toile de verre ?

Une seule chose à retenir : la première couche de peinture appliquée sur une toile de verre doit impérativement être une peinture acrylique. En effet, recouvrir une toile de verre directement avec de la peinture glycérophtalique, communément appelée « glycéro », risque de porter atteinte à sa bonne tenue. Les solvants contenus dans ce type de peinture peuvent attaquer la colle derrière le lé de toile de verre et entraîner la formation de cloques, ou provoquer des décollements. Bien sûr, le problème pour choisir la bonne sous-couche ne se pose pas avec les toiles de verre pré-peintes.

Une fois cette première couche acrylique effectuée, il n’y a plus de soucis et vous avez le choix. Acrylique ou glycéro, selon vos préférences. Respectez tout de même un délai minimum de 24h avant de passer à la deuxième couche afin de garantir le meilleur résultat final possible.

Selon les décors, peindre les reliefs d’une toile de verre n’est pas toujours aisé. C’est pourquoi certains fabricants ont lancé sur le marché des peintures spéciales toiles de verre dont la fluidité permettrait de les peindre plus facilement et rapidement en limitant les effets de remplissage des espaces plus encaissés. Quant aux plus exigeants, sachez qu’il existe aussi des peintures écologiques adaptées.

Et quand, dans quelques années, vous aurez envie de changement, rien de plus simple. Un nouveau coup de peinture, une nouvelle couleur, et c’est reparti ! Un petit conseil toutefois, même si une toile de verre est faite pour durer, et qu’il n’y a pas de raison à priori que vous changez d’avis un jour prochain pour un autre type de revêtement, réfléchissez bien lors de votre achat. La toile de verre a la réputation d’être difficile à enlever, à tel point qu’on arracherait bien le mur avec. Il est bien évidement possible de la recouvrir, par du papier peint par exemple, mais ce n’est pas vraiment idéal. Les versions « strippables » de toile de verre, un peu plus chers certes, vous permettront un décollage à sec plus facile.

Les toiles de verre à absorption phonique

Cette dernière gamme de toiles de verre a été spécialement conçue pour participer à l’amélioration de l’isolation phonique de vos pièces. A l’aide d’une fine couche de molleton, de quelques millimètres, elles améliorent l’acoustique en réduisant quelque peu les phénomènes d’échos et limitant la transmission des bruits au travers des murs. C’est pourquoi elles sont dites à « absorption phonique ». Parallèlement, ces toiles de verre sur molleton apportent un petit plus du côté de l’isolation thermique en formant une fine barrière isolante entre la toile et le mur. Un modèle un peu à part donc, qui allient décoration intérieure et confort.

Rédaction

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