Bricoleur du Dimanche
Un homme installe un conduit d'aération sur le toit
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Installer un conduit de cheminée en rénovation

Construction de cheminée : que dit la réglementation ?

Si la législation permet à un propriétaire de construire sa cheminée, elle détermine aussi des normes très strictes, notamment en ce qui concerne le conduit de fumée. Respecter ces règles est impératif, tant pour la sécurité des habitants que pour les assurances.

Diamètre conduit de fumée

Selon la norme EN 1338461, ce diamètre ne peut être inférieur à 150 mm pour un insert et 180 pour un foyer fermé. Si les poêles échappent à cette norme, leur diamètre est généralement de 80 pour ceux à granulés et de 150 pour les modèles à bois. Ce diamètre peut être inférieur à celui de sortie de l’appareil.

Distance mur / tuyau

C’est le DTU 24.1 P1/A1 qui régit l’installation d’une cheminée ou d’un poêle à bois. Il fixe 3 cadres :

  • Absence de panneau anti-rayonnement
    Distance de sécurité = 3 x le diamètre du conduit, avec un minimum de 37,5 cm (diamètres 80 à 130 mm). Ainsi, pour un diamètre de 150 mm = distance 45 cm, 180 mm = 54 cm, 200 = 60…
  • Protection murale (panneau silicate de calcium, laine de roche…)
    Distance = 1,5 x le diamètre du conduit de fumée. 80 à 130 mm = 20 cm, 150 mm = 27 cm…
  • Habillage ventilé sur le tuyau
    Distance = 1 x le diamètre du conduit de cheminée. L’atout de cette solution d’habillage 2 épaisseurs est qu’elle est disponible en plusieurs coloris, créant ainsi une harmonisation avec la décoration intérieure.

Pour les installations neuves, vous trouverez toutes les informations relatives aux distances de sécurité sur les notices des appareils NF ou CE. Sachez aussi qu’il existe des murs résistants aux chaleurs intenses : plâtre ignifuge, béton cellulaire, briques réfractaires…

Quel type de conduit ?

Essentiel pour bien évacuer les fumées, un conduit de cheminée doit répondre à des exigences multiples : pression, température, résistance aux condensats, corrosion, feu de cheminée… Pour toutes ces raisons, optez pour un modèle ultrarésistant en acier inoxydable (= inox), type double paroi rigide (si la configuration vous le permet).

Atouts : meilleur tirage, température superficielle inférieure à 30°C, bonne résistance contre la corrosion, bonne étanchéité aux gaz de fumées, limite les risques d’accumulation de bistre (= goudrons issus des fumées) et donc d’incendie, etc.

Autres exigences

  • Le débouché (ou sortie) du conduit, d’au moins 40 cm de haut, doit se trouver à 8 mètres minimum d’une autre cheminée et être protégé par un chapeau.
  • Isoler le conduit en passage de plafonds et sortie de toit avec des matériaux M0 et M1, ininflammables et incombustibles : acier, ardoise, béton, bois ignifugé, brique, céramique, dalles minérales, laine de roche, plâtre, tuiles, verre…
  • Ramonage obligatoire 1 fois par an !

Étapes d’installation conduit de cheminée

Il y a 2 cas de figure :

Existence d’un boisseau de cheminée inutilisé

S’il existe déjà un conduit traditionnel maçonné :

  • Vérifiez (ou faites vérifier) tout d’abord qu’il est en bon état : contrôle de vacuité, test d’étanchéité au fumigène, ramonage voire un débistrage.
  • Puis, tubez toute la longueur du boisseau : tubage inox rigide ou flexible si le conduit comporte des coudes.
  • Enfin, pensez à créer une ventilation sur le coffrage, basse et haute, pour éviter l’effet ‘cocotte-minute’ : grille, plaque ajourée…

Création d’un boisseau ou tubage autoporté

En l’absence de boisseau et de sortie de toit, vous pouvez créer un boisseau ou un tubage auto porté. Il faudra dans ce cas créer un chevêtre dans la toiture. Au passage de la couverture de toit, choisissez un tuyau spécial pour passage toiture, un solin assurera l’étanchéité.

Rédaction

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