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Main d’un homme pointant une caméra thermique vers le radiateur de chauffage et la fenêtre
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Quelles sont les déperditions thermiques dans une maison ?

Que trouve-t-on à l’origine des déperditions classiques d’une maison ?

Les problèmes de déperdition d’une maison ne se résument pas à un simple problème d’étanchéité à l’air même si celui-ci peut y participer vivement. Aussi, la traditionnelle expression de chauffer les courants d’air n’est-elle pas si incongrue que cela, même dans une maison qui est en apparence parfaitement close avec ses fenêtres et portes fermées.

En effet du point de vue de l’étanchéité à l’air, la majorité des logements présentent des fuites à divers niveaux de leur structure. Fuites d’où s’échappe une partie de votre budget chauffage en hiver et c’est justement là le problème qui nous préoccupe ici. Les plus importantes se trouvant au niveau des huisseries justement. C’est pourquoi les points de raccords et l’isolation de ces menuiseries doivent être réalisés avec minutie. À noter que dans une habitation bien isolée et sans fuite d’air, il est en revanche indispensable de se servir d’une VMC (ventilation mécaniquement assistée) pour permettre le renouvellement de l’air ambiant.

En ce qui concerne les déperditions thermiques à proprement parler, la perméabilité à l’air est un facteur d’importance qu’il convient d’assurer au maximum avec du matériel adapté (bande d’étanchéité, pare-vapeur rapporté, etc.). Néanmoins, d’autres critères entrent également en jeu, par exemple, la nature des matériaux de la construction, le type d’isolant choisi ou les techniques employées. Les déperditions thermiques sont naturelles et continues. Cependant, il est possible de les atténuer et même de les réduire très fortement.

La représentation de l’impact des déperditions thermiques en pourcentage.

Très observées et étudiées, les manifestations et incidences des déperditions thermiques des bâtiments sont non seulement connus, mais aussi quantifiés. À tel point que la répartition type des pertes thermiques a été clairement identifiée. Pour une maison mal ou peu isolée, elle se décompose de la façon suivante : 30% par la toiture, 25% par les murs, 20% par le renouvellement de l’air, 13% par les vitres et surfaces vitrées, 7% par les sols et 5% par les ponts thermiques.

Pour les habitations avec une qualité d’isolation correcte suivant les critères de la réglementation thermique de 2005 et étant équipées d’une ventilation contrôlée optimisée, le niveau global des échanges thermiques est significativement réduit notamment au niveau du toit et des parois. S’observe, en outre, un véritable bouleversement dans l’ordre établi des déperditions thermiques, la surface de la toiture passant du premier au dernier rang de pertes. La répartition est alors de 20% pour les murs, 20% pour les sols, 20% pour les ponts thermiques, 15% pour le renouvellement de l’air et 10% donc pour la toiture.

Les bienfaits de l’isolation sur les déperditions thermiques et le confort à la maison.

Il existe un lien direct entre le degré d’isolation et le niveau de déperditions thermiques : meilleure est l’isolation, plus faibles sont les déperditions. Un rapport poussé à l’extrême avec les maisons passives qui affichent une excellente étanchéité à l’air et limitent au maximum les déperditions par transmission de la chaleur. Quoi qu’il en soit, sur le moyen ou le long terme, il sera toujours plus onéreux de laisser faire ces déperditions que d’investir dans les travaux nécessaires. Et la facture peut vite monter ! Un pavillon de petite taille (70-80 m2), mal isolé, peut consommer autant de chauffage par an qu’une maison 4 à 5 fois plus grande bien isolée.

De surcroit, être mal isolé thermiquement diminue aussi le confort des habitants du foyer et augmente les variations de température : en été, avec la surchauffe des pièces, et en hiver, avec des murs et des sols froids.

Rédaction

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