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Agriculture urbaine : des plantations de légumes sur le toit d'un bâtiment
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Les fermes urbaines : une solution alimentaire d’avenir ?

Un peu d’histoire…

Apparue en – 4 000 en Mésopotamie, l’agriculture urbaine ne prend véritablement de l’ampleur que dans les années 70. À cette époque, Liz Christie et ses Green Guerillas transforment de nombreuses friches new-yorkaises en jardins vivriers. Réputé pour ses occupations pacifiques et ses ‘grenades à graines’, le groupe a ainsi largement contribué au développement de jardins communautaires partout dans le monde.

Réponse évidente aux problématiques actuelles (manque d’espace, crises alimentaires, gestion des déchets, pollution, bien être…), l’architecture verte et l’agriculture citadine se multiplient aujourd’hui. Notamment dans les grandes métropoles : Acros Building (Fukuoka), The High line et Brooklyn Grange (New York), Prinzessinnengarten (Berlin), fermes hydroponiques Lufa (Montréal), Sky Farms (Singapour)…

En France, le regretté Pierre Rabhi est à l’initiative de nombreux projets citadins verts. À l’instar des Incroyables Comestibles, il souhaitait « transformer nos territoires en immense potager » ((R)évolution citoyenne). Cocorico ! C’est à Paris que se trouve la plus grande ferme urbaine d’Europe. Perchée sur les toits du parc des Expositions à quelques pas du périphérique, cette exploitation de quelque 14 000 m² devrait ainsi produire à terme jusqu’à « 1 tonne de fruits et légumes par jour en haute saison ». Et elle n’est pas la seule. L’hexagone compte en effet déjà quelque 400 fermes urbaines.

L’agriculture urbaine, des enjeux multiples

Si l’agriculture urbaine – jardins suspendus, fermes citadines, potagers collectifs… – essaime un peu partout, elle ne devrait pourtant jamais permettre de nous nourrir. Impossible en effet d’atteindre les quelque 2 000 m² de cultures nécessaires à un seul individu ! Le prix du foncier, la nécessaire diversification alimentaire, mais aussi notre attachement à la notion de terroir constituent quelques-uns des freins à l’agriculture urbaine au sens nourricier. Sans parler des coûts d’installation de ces nouvelles pratiques et de leur complexité !

Pour autant, l’agriculture urbaine et périurbaine (AUP) est nécessaire notamment dans les pays en voie de développement (PVD) et les territoires isolés à très forte concentration urbaine (Japon, Taïwan, Singapour…). Selon la FAO (Food and Agriculture Organisation), les atouts sont pourtant nombreux :

  • production d’aliments frais,
  • amélioration de la sécurité alimentaire des pauvres urbains et de la nutrition,
  • création d’emplois,
  • reverdissement des villes et valorisation de friches,
  • amélioration de la qualité de l’air,
  • abaissement des températures,
  • création de liens sociaux…

Si le reverdissement des villes emprunte de nombreux chemins – jardins ouvriers, aéroponie, hydroponie, aquaponie, potagers d’entreprise… – la ferme verticale est une excellente option pour inviter l’agriculture au cœur des villes. Et reconnecter les citadins à la nature.

De surface au sol limitée, l’agriculture verticale affiche des rendements jusqu’à100 fois supérieures à ceux de l’agriculture traditionnelle. Et ceci en consommant 10 fois moins d’eau ! Pionnière en la matière, Singapour produit plus d’une tonne de légumes verts par jour dans ses fameuses Sky Farms…

Attractives à bien des égards, les fermes urbaines ne peuvent exister en France qu’en complément des exploitations traditionnelles. Parties intégrantes des villes de demain, elles constituent d’excellents tremplins d’essaimage des consciences vers une vie plus naturelle.

Rédaction

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