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Vue sur les toits avec panneaux solaires d'un quartier
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Eco-quartier, un gage de qualité ?

Le concept d’éco-quartier, qui est apparu vers les années soixante-dix dans les pays nordiques, a désormais sa place dans le paysage français. Ces projets d’aménagement urbain, mis en avant lors du Grenelle de l’environnement, rencontrent un franc succès dans les médias et semblent séduire de plus en plus de municipalités. Effet de mode ou véritable avancée environnementale ? Pour vous faire votre propre opinion, cette semaine, BricoleurDuDimanche vous invite à la découverte des éco-quartiers de demain.

Qu’est ce que c’est ?

Les éco-quartiers sont des projets d’aménagement, réalisés en zone urbaine, qui s’organisent dans une logique de développement durable. Ils traduisent le besoin de se réapproprier la ville en la transformant de façon écologique afin d’obtenir un cadre de vie de qualité et accessible au plus grand nombre. Actuellement, cette notion semble encore floue, mais les chantiers en cours présentent de nombreux objectifs communs.

Les grands principes d’un éco-quartier

Les préoccupations environnementales forment le noyau dur d’un éco-quartier. Ainsi, tout y est conçu pour réduire l’empreinte écologique des bâtiments et de leurs habitants. Lors de leur conception, on veillera à limiter au maximum la consommation d’énergie (avec des bâtiments basse consommation), tout en mettant l’accent sur la production, principalement avec des panneaux solaire. Les déplacements à pied et à vélo y sont vivement encouragés avec le développement des pistes cyclables et des transports en commun, tout comme le tri sélectif et la gestion des déchets avec la mise en place de composteurs et les économies d’eau avec des cuves de récupération d’eau de pluie

Vivre dans un éco-quartier

Un éco-quartier s’articule autour de ses habitants, fortement impliqués dans la vie citoyenne par le biais de débats, d’expositions, de projections de films, d’associations ou d’actions collectives. On y retrouve une volonté de mixité avec le mélange de logements sociaux, étudiants et privatifs, mais aussi des espaces accessibles aux personnes à mobilité réduite. Entre les écoles, les commerces, les loisirs, la verdure et la culture, les éco quartiers se veulent vivants et agréables. Pour bénéficier de ces avantages, il faudra débourser en moyenne de dix à trente pour-cent de plus que pour un logement classique de même taille. Ainsi, à proximité d’Arras, les promoteurs d’un éco-quartier prévu pour septembre 2010 ont déjà vendu plus de la moitié des habitations, à raison d’environ 210 000 euros la maison de quatre-vingt onze mètres carrés avec son jardinet.

Avec de tels tarifs, les éco-quartiers semblent bien partis pour devenir des îlots de verdure et de quiétude, à l’écart de la ville et réservés à quelques privilégiés argentés. Reste donc à voir si la politique écologique et sociale initialement prévue sera respectée.

Rédaction

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