Le Concept
Quasiment autonome en terme de chauffage, la maison passive est conçue selon des règles bien précises. Elle ne doit pas consommer plus de 15kWh/m²/an pour se chauffer et 50kWh/m²/an au total. Pour arriver à de tels résultats, il est impératif de réduire les pertes de chaleur et d’en maximiser les gains. Construite dans une logique d’architecture durable, elle est conçue avec des matériaux performants, sains et les moins polluants possibles.
Le fonctionnement
Pour réduire ses besoins énergétiques, la maison passive a recours à quatre piliers : l’isolation thermique, la ventilation, la fenêtre et la chasse aux ponts thermiques.
Parfaitement isolée par l’extérieur, du sol au plafond, elle ne subit que très peu de déperditions de chaleur et fonctionne comme une thermos. La construction doit donc être la plus compacte possible pour limiter les dépenses.
Au coeur de la bâtisse, la VMC fait circuler l’air en fonction des besoins, apportant ainsi de la fraîcheur en été et de la chaleur en hiver. Avec des triples vitrages très performants et des volets isolants, la fenêtre est collée au châssis. Elle laisse donc uniquement passer la lumière et la chaleur. Une attention toute particulière est portée à son orientation géographique. Conçu pour éviter les ponts thermiques l’édifice doit être parfaitement étanche à l’air afin de limiter la condensation et les pertes de chaleur.
Avantages et inconvénient de la maison passive
Ecologique, la maison passive consomme peu d’énergie et ne produit presque pas de gaz à effet de serre. Economique, certes, mais uniquement sur le long terme. Avec un surcoût d’environ 15% par rapport à la construction d’une maison traditionnelle, elle reste réservée aux gros budgets. En sachant qu’il faut attendre quinze ans pour rentabiliser son investissement, le prix d’achat risque d’en décourager plus d’un. De plus, ses performances thermiques dépendent en grande partie de ses habitants. Une mauvaise utilisation de la ventilation ou des fenêtres peut rapidement faire augmenter les dépenses énergétiques du bâtiment.
Si le Grenelle de l’Environnement souhaite que pour 2020, toutes les constructions atteignent les performances énergétiques de la maison passive, ce pari est loin d’être gagné. Devant le manque de professionnels qualifiés (constructeurs et architectes confondus) et le prix élevé de ce type d’habitation, elles peinent à trouver leur place sans le paysage français.
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