Bricoleur du Dimanche
Présence d'un champignon sur les murs et le sol d'une maison
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La mérule, un champignon menaçant

Apprendre à connaître la mérule

Peu présente dans la nature, la mérule se plaît dans les bâtisses humides, obscures et confinées. Elle colonise donc de préférence les logements anciens et mal ventilés. La présence de ce champignon se manifeste généralement par une substance épaisse et blanche, ressemblant à du coton ou à une toile d’araignée. Elle peut également prendre la forme d’une spore brun rougeâtre. Avec une croissance exponentielle, la mérule peut grandir de 4 mm par jour et mesurer jusqu’à plusieurs mètres. Il suffit parfois d’une spore ramenée par le vent ou la pluie, les animaux ou encore sur des vêtements pour que le champignon se dépose sur du bois et investisse les lieux, se propageant rapidement jusqu’à la charpente et la maçonnerie d’une maison. De plus, par le biais des maisons mitoyennes, la mérule peut aisément passer d’un logement à l’autre, contaminant ainsi des communes entières. Des mesures s’imposent donc dans les bâtiments anciens afin de prévenir les invasions de mérules.

Prévenir les apparitions de mérule

La présence de mérule n’est pas une fatalité dans les logements anciens. Pour s’en protéger, il faut agir sur la structure du bâtiment en élimant les sources d’humidité comme : les fuites de toitures ou les fuites de conduites d’eau. En outre, il est primordial d’améliorer l’aération du logement en ventilant correctement l’ensemble des pièces, par exemple en installant un système de Ventilation Mécanique Contrôlé (VMC) dans les pièces les plus humides. Il faut également éviter de stocker des déchets de bois dans les caves ou dans des débarras humides et mal ventilés, mais aussi limiter autant que possible la présence de végétaux contre la maison. Il est également envisageable de traiter le bois contre la mérule de manière préventive, par exemple avec du sel de bore. Enfin, avant d’investir dans de la vieille pierre, mieux vaut faire réaliser une expertise par un professionnel pour s’assurer de l’absence de ces champignons dévastateurs.

Lutter contre la mérule

Si vous remarquez d’étranges tâches de poussières blanches, rouges ou ocres, la présence de filaments cotonneux au niveau des murs et des boiseries, des odeurs de moisissures ou si vos menuiseries semblent se dégrader sans raison apparente, la mérule est peut être déjà présente dans votre logement. Ici, le moindre doute n’est pas permis ! Il est donc impératif de faire confirmer au plus vite la présence ou non, de ces champignons par des professionnels. Dans le cas où la mérule a bel et bien colonisé votre maison, des mesures drastiques s’imposent. Vous devrez alors faire réaliser une seconde expertise parasitaire afin que l’expert vous aide à mettre en place un solide plan d’attaque.

Les bois attaqués par la mérule devront généralement être décontaminés, enlevés puis incinérés. Un chantier qui peut être de très grande ampleur si la charpente est atteinte. De même pour les murs, qui seront certainement nettoyés, brossés et traités avec un produit adapté. À savoir que les problèmes d’humidité et de ventilation devront également être traités en parallèle pour éviter la réapparition de la mérule tout en améliorant la qualité de l’habitat.

Enfin, nous regretterons que la majorité des contrats d’assurances multirisques habitations ne prennent pas en charge les travaux engagés suite à la mérule. Toutefois, si les victimes peuvent prouver que c’est un dégât des eaux qui est à l’origine de la prolifération des mérules, elles ont une chance d’être indemnisées.

Rédaction

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