Bonjour,
C’est une bonne idée d’apporter un complément d’isolation sur l’existant. Avec 25 cm d’épaisseur, la résistance thermique R doit avoisiner les R=5 environ sans connaître la hauteur exacte ni l’isolant employé or, un bénéfice se fait jusqu’à atteindre R=10. C’est d’ailleurs l’objectif de la prochaine réglementation thermique en combles. Ce n’est donc pas une perte d’argent. Il serait néanmoins très instructif de connaitre la résistance thermique exacte de l’isolation qui a été positionnée chez vous (vous devriez avoir les étiquettes des sacs à l’entrée de vos combles ainsi que des piges de hauteur positionnées à différents endroits).
Ensuite, mélanger des types d’isolants différents n’est pas forcément souhaitable ni toujours possible (différence de comportement à la vapeur d’eau, densité, etc.).
Dérouler une laine en rouleau sur des flocons risque d’apporter un poids susceptible d’un éventuel tassement de ces derniers. Cela entrainerait une diminution de la performance de l’isolation en place car c’est l’air emprisonné dans l’enchevêtrement des fibres qui est efficace et isole. Si on comprime l’isolant, on réduit cette quantité d’air immobile et la performance diminue. Il est donc souhaitable de rester avec le même type d’isolant en s’assurant que la charge supplémentaire apportée par le complément d’isolation soit compatible avec la structure de votre plafond (par exemple, une laine de roche, à épaisseur comparable, pèsera davantage sur la laine existante et sur le plafond - cf.DTU 25.41).
De plus, une laine en flocons condamne l’accès ultérieur au comble. Or pour dérouler une laine, il vous faudrait accéder à l’ensemble de la surface du plancher, ce qui n’est pas évident physiquement car il y a un risque de passer « au travers » en fonction de la structure du plafond (ossature pas forcément dimensionnée pour supporter le poids d’une personne). Il sera beaucoup plus facile d’apporter un complément par soufflage d’un isolant identique car cela ne nécessite pas d’avoir à se déplacer dans le comble : réalisation du soufflage soit par une trappe d’accès, soit en découvrant partiellement la toiture.
Veillez à ce que ce complément d’isolation n’obstrue pas la ventilation réglementaire du comble perdu, nécessaire à la bonne conservation de la charpente, ni qu’il ne vienne en contact avec la couverture. Des déflecteurs peuvent être nécessaires (cf. CPT 3693-V2 règles de l’art pour l’isolation des combles perdus par soufflage d’isolant en vrac faisant l’objet d’un CPT (Cahier des Prescriptions Techniques) ou d’un DTA (Document Technique d’Application).
Bien cordialement
Marc, conseiller technique Isover