Bonjour,
Il existe différentes applications et donc différentes sortes de laines de verre (LV) ainsi que de roche (LR) et également différents fabricants

. Comment comparer par exemple un PAR en 45mm d’épaisseur (destiné à une cloison acoustique) avec un Isoconfort 35 en 280 mm aux propriétés thermo-acoustique et destiné à l’isolation des rampants ?
Un autre exemple : si vous isolez un plancher de combles perdus et que vous n’avez pas de contraintes de hauteur, nul besoin de monter en gamme et vous pouvez poser une laine de verre « basique » type IBR 40 et vous compenserez la performance intrinsèque de la laine par l’épaisseur mise en œuvre. Ce type de laine se pose uniquement sur plancher (à plat) et vous devrez par exemple, en rampant ou en mur, employer une laine rigide ou semi rigide à minima et un peu plus cher. Parlez de prix sans parler de lambda, ni de résistance thermique R, ni d’épaisseur ou d’autre critère déterminant... Il faut surtout employer le produit adapté à votre usage et cela sera le meilleur isolant pour vous.
Pour l’isolation thermique, le R est donc un des critères déterminants.
En isolation (encore appelé isolement) acoustique (donc entre deux pièces), la chose est beaucoup plus complexe. Outre les matériaux employés, la mise en œuvre sera également très importante ! Contrairement aux idées reçues et colportées, LV et LR ont la plupart du temps des performances acoustiques identiques ou proches, il suffit pour cela, si l’on en doute, de consulter les rapports d’essais acoustiques de différents fabricants. Un exemple pour les cloisons :
Isover et
Rockwool Le résultat (affaiblissement acoustique aux bruits aériens Rw) est
strictement identique pour une cloison de 72/48 avec les mêmes parements (et la pose peut-être plus facile en rouleau

) Un ou deux dB d’écart ne signifieraient pas grand-chose non plus compte tenu des incertitudes de mesure et des essais fait en laboratoire. Les mesures sur site (in situ) sont dégradées de quelques dB.
Il est indispensable de mettre en œuvre une épaisseur minimale d’environ 75 à 100mm pour espérer un résultat probant. LR et LV ayant des densités différentes (le poids ne fait donc pas l’efficacité contrairement aux idées reçues), il faut veiller à ce que la masse de l’isolant ne dépasse pas 6 kg/m² avec une ossature métallique standard. Dans le cas contraire, veiller à adapter la structure métallique afin qu’elle résiste à la charge.
Beaucoup de facteurs interviennent dans la mise en œuvre :
- le type de montage (suspendu (suspente et fourrures) ou auto portant (rails et montants) désolidarisés du plafond
- L’emploi de suspentes anti-vibratiles
- L’emploi de plaques acoustiques type placo-phoniques
- La qualité du montage : plaques désolidarisées en périphérie avec joint silicone pour colmater les fuites d’air, le jointoiement des plaques, le calfeutrement des ouvertures et percements : là où l’air passe, le bruit passe !
- Etc…
Vous n’êtes pas sans savoir également que traiter le plafond seul pourrait ne pas suffire, les transmissions pouvant se faire par les murs. Enfin, et pour terminer, seule une étude réalisée par un bureau acoustique spécialisé pourrait vous donner les recommandations pour atteindre votre objectif.
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iciBonne lecture et bonnes fêtes !