Bonjour,
Je vais me contenter de vous répondre sur l'isolation des combles perdus afin de rester dans mon domaine de connaissance et compétences et laisserai les spécialistes vous donner des indications sur le percement de ce mur de refend qui est peut-être un mur porteur.
En ce qui concerne l’isolation à proprement parler de vos combles perdus, je vois que vous avez déjà bien étudié la question ! Plusieurs possibilités s’offrent à vous plus une que vous n’avez pas évoqué. Vu l’état de l’actuelle » isolation » vous allez en effet devoir évacuer l’ancienne laine dégradée et tous les débris divers et variés (gravats, tuiles cassées, etc…) pour repartir sur une base propre et saine. Vous pourrez prendre connaissance du CPT 3560-V2 qui donne les règles de l’art pour l’isolation des combles à l’aide d’une laine minérale ainsi que du D.T.A du fabricant de la laine que vous mettrez en œuvre.
Avant tout et vous l’avez bien compris, votre intérêt est de viser la résistance thermique R la plus élevée possible à la fois pour votre confort, vos économies d’énergie et notre planète ! Pour information, si vous faisiez faire ces travaux par une entreprise agréé R.G.E., le R minimum à atteindre en combles perdus pour prétendre au crédit d’impôt (C.I.T.E.) est de 7 m².K/W. Cela vous donne une idée du niveau de performance à viser. D’autre part, isoler les rampants de votre toiture reviendrait à augmenter le volume chauffé ce qui n’est pas souhaitable. En l’absence d’écran de sous toiture (uniquement positionnable par l’extérieur), profitez du « grand nettoyage » et de l’accessibilité facile à vos combles pour vérifier l’état de votre couverture : absence de fuites, d’infiltrations, etc…
1 ère solution : avant de mettre en place l’isolant vous positionnez (voir les règles de pose) une membrane pare vapeur d’étanchéité à l’air de Sd>18m type Vario Xtra (indispensable avec le plancher de stockage) en faisant en sorte qu’elle épouse bien le plancher de vos combles ainsi que les solives. Vous pouvez positionner un premier lit d’isolant (si revêtu d’un surfaçage kraft, ce dernier devra être tourné côté chauffé). Si votre structure supporte la charge additionnelle et là un calcul de portance est à faire (structure bois additionnelle, plancher de stockage et poids des éléments stockés), vous pouvez rajouter un lambourdage sur l’existant afin de le rehausser et placer soit un second lit d’isolant (non surfacé ou si surfacé kraft, en lacérant ce surfaçage d’une dizaine de fentes au m²) ou alors vous aurez choisi une laine dans une plus forte épaisseur. Il en existe des laines jusqu’à 400 mm type IBR qui ont un R=10 en une seule couche ! Vous pouvez réaliser un plancher de stockage en positionnant des panneaux OSB ou autre sur le solivage en laissant une lame d’air circulant d’un ou deux cm sous ce dernier. Veillez également et ceci quelle que soit la solution retenue à ne pas obstruer la ventilation en sous face de couverture. L’isolation doit également remonter jusque la panne sablière. Pour limiter les pertes à la découpe, vous pourrez couper des bandes dans la largeur des rouleaux en veillant à ce qu’elles soient positionnées de façon à être bien jointives.
2 ème solution : vous pouvez effectivement positionner une première couche entre chevrons (sur le même principe que dans la première solution) et qui viendra affleurer ces derniers (la pose à cheval des rouleaux n’est pas autorisée) puis venir poser ensuite un deuxième lit d’isolant en travers reposant sur les chevrons (laine nue ou surfaçage kraft lacéré). Il faut veiller à ne pas avoir de circulation d’air parasite source de diminution de la performance de l’isolant. Les principes énumérés au chapitre précédent s’appliquent toujours. Vous perdez alors la possibilité de stockage ou la réalisation d’un plancher de répartition sera plus difficile (vous trouverez dans le CPT 3560 V2 des schémas de réalisation de planchers de stockage.
3 ème solution : vous isolez votre comble à l’aide d’une laine à souffler (l’idée de stockage est abandonnée ou nécessitera de réaliser le plancher de panneau de particules avant de souffler). Cela nécessite également de positionner une membrane sur la plancher de vos combles. C’est également une solution qui peut s’adapter à votre partie inaccessible actuellement. Il est effet possible d’ôter quelques éléments de la couverture dans la partie concernée pour souffler par l’extérieur. Cela nécessite que cette partie soit dans un meilleur « état » que celle montrée dans vos photos. Les règles de l’art de cette technique sont décrites dans le CPT 3693. Cette documentation plus abordable reprend les points principaux de cette technique d’isolation. Elle est faisable par un particulier. Il faut être au moins deux personnes pour alimenter la machine et souffler. Quelques principes de base (liste non exhaustive) pour une bonne application : souffler avec le bon angle et à la bonne hauteur de projection, mettre en place une trappe (isolante de préférence20 % plus haute que l’épaisseur de laine, repérer boitiers électriques, mettre boîtier de VMC en hauteur afin qu’il ne risque pas d’aspirer de la laine, mettre des piges pour régler hauteur soufflée, ne pas obstruer orifices de ventilation, etc… Les machines à souffler se louent chez les distributeurs.
Dans les deux premières solutions, vous pourrez, selon vos choix et le R visé, choisir une laine avec un coefficient de conductivité faible type GR (λ= 0.032W/m.K par exemple) et donc plus performant, si vous souhaitez plutôt limiter l’épaisseur. Si vous optez pour une solution qui vous permet une plus forte épaisseur, nul besoin de monter en gamme et privilégiez alors des laines type IBR (λ= 0.040 W/m.K).
Voilà je l’espère les réponses à vos interrogations, j’ai déjà fait assez long

vous trouverez un complément d’informations
ici. N’hésitez pas si vous avez d’autres questions