Bonjour clum63,
J’imagine que le chiffre dans votre pseudo est votre département et donc vous vous situez dans la zone climatique H1c et, selon la nature des murs que vous n’avez pas précisé, les recommandations peuvent varier.
Plutôt que de raisonner en épaisseur, il est préférable de raisonner en résistance thermique R, tous les isolants n’ayant pas les mêmes performances. Votre intérêt est de viser le R le plus fort, tant pour votre confort que pour vos économies d’énergie. Des R en murs de 3.75 m².K/W sont maintenant des recommandations courantes (correspond à un isolant de 120 mm en lambda 0.032 W/m.K). Plus le lambda de l’isolant mis en œuvre est petit, plus il est performant. Une fois l’isolant choisi, le système de pose peut entraîner des différences de performance importantes : une pose entre montants génère des ponts thermiques à chaque montant, ponts thermiques qui dégradent la performance de 45% par rapport à une pose continue à l’arrière des montants avec appuis et fourrures.
La recommandation est logiquement la même pour l’isolation de vos combles perdus : viser le R le plus fort possible, la majeure partie des déperditions thermiques (de l’ordre de 30 %) se faisant par les combles). Le R fréquemment recommandé en combles perdus est de l’ordre de 7 m².K/W pour vous donner un ordre d’idées. C’est aussi le seuil pour accéder au crédit d’impôt pour l’isolation de combles perdus quand on fait réaliser ces travaux par une entreprise (qui doit être agrée R.G.E.). Selon la nature du plancher, il pourra être nécessaire de mettre un place une membrane pare vapeur et d’étanchéité à l’air. Vous parlez également d’étaler, cela signifie t-il pour vous un épandage manuel ou un soufflage ? Rapprochez-vous du fabricant d’isolant choisi pour connaître à la fois le R selon l’épaisseur mise en œuvre mais aussi la charge au m² car cela peut atteindre ou dépasser la résistance de votre plafond selon la nature de ce dernier (vous n’êtes sans doute pas concerné par ce dernier point dans une maison ancienne) et consulter l’avis technique de l’isolant retenu. Avant de procéder à cette isolation qui condamnera l’accès à votre comble, profitez-en pour vérifier que la couverture est étanche et en bon état, repérez boitiers électriques qui seraient masqués ensuite, si un bloc VMC se trouve dans les combles, il ne doit pas être noyé dans l’isolant.
Le CPT 3560-V2 regroupe les règles de l’art pour l’isolation des combles avec des laines minérales, sa lecture est très instructive.
Voilà un premier dégrossi pour répondre à vos questions et les points principaux abordés.
Marc, conseiller technique Isover